Tenerife – Parc National du Teide

Le Teide est une montagne de records. Du haut de ses 3718m, c’est le plus haut sommet d’Espagne, de l’océan Atlantique et le 3e plus haut volcan marin au monde. L’ancien cratère s’est effondré lors d’une précédente éruption, laissant place à une vaste caldeira, les cañadas du Teide : un plateau à plus de 2000m au dessus de la mer couvert de champs de lave, de canyons et rochers aux formes étranges. On se croirait sur Mars. D’ailleurs, c’est ici qu’un observatoire international a été installé pour observer les étoiles en 1964. Pas pour l’ambiance de science fiction du site, mais plutôt pour son ciel clair, dégagé et sans pollution lumineuse.

L’ascension du Teide nécessite un permis, qu’il faut demander plusieurs semaines à l’avance, avec un nombre de places restreints par jour. Elle peut se faire à pied (pour les bons marcheurs quand même), ou par un téléphérique. Notre plan initial était de passer la nuit au refuge Altavista situé à 3250m d’altitude et accessible par le téléphérique. Le lendemain nous aurions effectué l’ascension un peu avant le lever du soleil, pour pouvoir admirer l’ombre du volcan se projeter sur la mer de nuages. Malheureusement lors de notre passage, les conditions climatiques n’étaient pas favorable (tempête de neige annoncée), et notre timing trop court pour reporter l’ascension. Nous avons du nous contenter de faire le tour de la caldeira, ce qui nous a permis d’admirer le sommet sous tous les angles.

Pour passer la nuit au refuge Altavista, il est indispensable de réserver sur le site web du parc national. Les places sont très limités et en période touristique, il vaut mieux s’y prendre à l’avance.

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Tenerife – Parc naturel du Teno

Le parc naturel du Teno est un situé à la pointe nord ouest de l’île. Comme l’Anaga, sa position face aux vents et à la mer et son altitude entraînent une diversité de paysages importante. On y trouve des vallées verdoyantes, de grandes falaises face à la mer, des plateaux verts où l’ont élève des chèvres, et des secteurs beaucoup plus arides où poussent cactus et plantes grasses.

Au large des falaises de Los Gigantes, il est fréquent de voir des cétacés. Une colonie de dauphins y vit d’ailleurs de façon permanente et des bateaux partent tous les jours de la marina de los Gigantes pour emmener les touristes comme nous les voir de plus près. C’est également l’occasion de s’approcher des falaises par la mer et de piquer une tête dans l’eau clair de l’anse de Masca, accessible uniquement par la mer ou par un sentier très fréquenté.

Lors de notre séjour nous étions basés à Alcala, petit village côtier un peu à l’écart du massif. C’est un endroit agréable pour profiter de la mer, il y a une petite anse assez abritée et peu profonde avec une belle faune marine : gros crabes rouges, oiseaux, pas mal de poissons, parait-il des tortues (mais on ne les a pas vu) le tout sur fond de roche volcanique : top pour le snorkeling ! On y est beaucoup plus tranquille que dans la foule d’allemands/anglais/russes de los Gigantes (la grosse station balnéaire du coin, à fuir…).

Randonnée dans le massif du Teno

Dans ce massif nous avons fait une seule randonnée, sur une petite journée. Nous sommes partis de la vallée d’El Palmar et son volcan en partie effondrée, dans une atmosphère douce et humide. Nous sommes ensuite montés sur le plateau de Teno Alto où est fabriqué le fromage de chèvre, puis nous sommes redescendus jusqu’au phare de Teno dans une ambiance beaucoup plus aride, voir presque apocalyptique sur la fin avec le ciel bouché et la pluie qui commençait à arriver.

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Tenerife – Les villes

La colonisation espagnole de l’île a commencé à la fin du 15e siècle, les Canaries étant une escale importante sur la route des Amériques. Plusieurs villes historiques ont conservé une belle architecture coloniale de cette époque : La Laguna, La Orotava, Garachico… Les batiments anciens mélangent souvent des matériaux locaux comme le bois et la roche volcanique noire, avec des murs peints aux couleurs variées. La capitale Santa Cruz mixe architecture coloniale et moderne avec notamment des oeuvres architecturales de Cesar Menrique, artiste local a la réputation mondiale.

La Laguna

La Laguna est la capitale historique de l’île. Située en altitude pour échapper aux attaques des pirates, sa position est centrale entre les massifs d’Anaga, du Teide et les côtes nord et sud de l’île.

Santa Cruz

Santa Cruz est la capitale actuelle et la ville la plus peuplée de l’île avec 210 000 habitants. Depuis 1927 elle est également co-capitale de l’archipel des Canaries avec la ville de Las Palmas de Gran Canaria, située sur l’île de Gran Canaria. C’est également un port important, on y voit de nombreux cargos et bateaux de croisières. C’est une ville agréable avec des quartiers coloniaux anciens et un front de mer moderne. Malgré sa position sur le littoral, la ville ne dispose pas de plages, ni de réel accès à la mer pour les habitants et touristes. La plage artificielle de las Teresitas a été aménagée dans le village de San Andres, en periphérie de la ville pour permettre aux habitants de profiter de la mer. Malgré le fait qu’elle soit artificielle, c’est une des plus belles plages de l’île, avec son sable jaune importé du Sahara (à quelques centaines de km seulement d’ici), ses palmiers canariens et les montagnes de l’Anaga en arrière plan. En semaine c’est le spot des sportifs locaux : nous y avons croisé pas mal de cyclistes, coureurs et nageurs.

Plus proche du centre ville a été aménagé le parc maritime Cesar Manrique, composé de bassins artificiels alimentés en eau de mer. C’est un bel endroit pour faire trempette, plus dédié à la détente qu’au sport et jeux (en tout cas c’est l’impression qu’on a eu !). On y trouve également l’auditorium de Santa Cruz, dessiné par le fameux Cesar Manrique.

A côté du parc maritime se trouve le Palmetum, jardin botanique dédié aux palmiers construit sur une ancienne décharge. C’est un endroit paradisiaque regroupant entre autres des palmiers du monde entier, et habité par des papillons et oiseaux, notamment des huppes fasciées (l’oiseau de Kirikou).

Le vieux Santa Cruz

La Orotava

La Orotava est une des principales villes de la côte nord. Située face à la mer sur les pentes du Teide, le ciel y est plutôt couvert une bonne partie de l’année, et la végétation luxuriante. On peux y visiter de magnifiques anciennes maisons coloniales.

Garachico et Icod de los Vinos

Tout au nord de l’île se trouvent les villes de Garachico et Icod de los Vinos. Ce sont des petites villes voisines plutôt bien préservées. Garachico était le principal ports de l’île avant d’être partiellement détruit en 1706 par l’éruption du Pico Viejo.

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Tenerife – parc naturel d’Anaga

Le massif d’Anaga forme une barrière naturelle culminant à plus de 1000m au nord-est de l’île. Sa position géographique et son relief abrupt en font une barrière naturelle face aux alizées, les vents dominants dans cette partie de l’Atlantique. On y observe de nombreux micro-climats, de la côte sud aride aux crêtes embrumées.

Nous avons randonné deux jours dans l’Anaga, avec nuit en bivouac dans le village de Roque Bermejo.

20km

900m

1200m

En plus de ces 20km, il faut compter 8km le long de la route des crêtes du terminus du bus au point de départ de la rando. Nous les avons fait en alternant marche et autostop sans trop de difficulté.

Le début de la rando était peu fréquenté, alternant entre petits villages sur des crêtes, forêts des brumes typiques des Canaries et versants ensoleillés avec une végétation plus aride (cactus, agaves…). La partie de Chamorga jusqu’au village de Roque Bermejo est facile, sur des chemins larges et majoritairement descendants. C’est aussi la plus fréquenté, mais au mois de mars nous étions quand même plutôt tranquilles.

La première journée se conclut au magnifique village de Roque Bermejo, accessible uniquement à pied par le chemin que nous avons emprunté, ou par la mer. Plus que 3 résidents permanents lors de notre passage en mars 2019. Ils vendent des boissons aux touristes de passage et nous ont suggéré un emplacement pour bivouaquer à côté du village. D’après eux il faisait un peu froid pour bivouaquer, mais quand on leur a dit qu’en ce moment dans notre région c’était la saison du ski, ça les a fait relativiser… Le lendemain matin, on a croisé le vieux de corvée qui montait à pied faire les courses au village avec son chat et ses chiens.

Malgré un faible dénivelé, la partie entre le phare d’Anaga et le village d’El Draguillo est difficile voire dangereuse : sentier étroit et escarpé, par endroits glissant (même par temps sec) et assez vertigineux. Les points de vue sont malgré tout impressionants, et on n’y a vraiment pas croisé grand monde.

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