Sur la route des vigognes

J’ai souvent lu que l’altiplano a vélo était monotone et ennuyeux. C’est peut-être vrai pour les voyageurs qui choisissent de le traverser par la route principale qui longe son bord est, où est regroupée la majorité de sa population dans des petites villes et villages en brique nue, sans charme, à une altitude moyenne de 3800m qui permet de pratiquer l’agriculture et donc de vivre. La route que nous avons choisie, par le côté ouest, est plus longue, plus engagée, mais parait-il beaucoup plus belle. On nous a promis de rouler à travers des paysages d’un autre monde, digne de la planète Mars : un désert haut et froid entre 4000 et 5000 mètres d’altitude, battu par un vent qu’aucune végétation n’arrête, parsemé de lacs multicolores, de salares (bassins plats recouverts d’une épaisse croute de sel, derniers vestiges d’un immense lac salé qui s’est asséché il y a plus de 10000 ans) et de volcans enneigés et parfois actifs, les plus hauts dépassant allègrement les 6000m. On y croiserait plus de flamants roses et de vigognes que d’humains, et des pumas et culpeos (gros renards des Andes) affamés y roderaient la nuit. Cette région étant traversée par la frontière entre l’un des pays les plus pauvres (et producteur de cocaïne) du continent d’un côté et l’un des pays les plus riches de l’autre, c’est probablement une des zones de contrebande les plus actives d’Amérique du Sud et il n’est pas vraiment conseillé de circuler la nuit sur ses routes à cause des véhicules qui roulent lumières éteintes pour échapper aux gendarmes chiliens, qui sont pratiquement les seuls humains vivant ici.

De toute façon, le mercure descend en dessous de zéro à peine la nuit tombée (vers 19h à cette période de l’année) et le vent froid souffle très fort d’ouest en est à partir de la fin de matinée, faisant baisser encore plus la température ressentie. Cela n’invite pas vraiment à traîner sur nos vélos de nuit. En plus d’être froid, le vent va ralentir énormément toute progression, déjà peu rapide sur ces pistes parfois ensablées et couvertes de tôle ondulée, nous n’avions donc pas vraiment prévu de beaucoup rouler l’après midi non plus. Il faudra en plus transporter toute notre nourriture pour environ 5 jours, ce qui va nous ralentir encore un peu. Et puisque nous devrons traverser deux fois la frontière chilienne et que les autorités de ce pays ne permettent pas d’entrer avec certains aliments (fruits et légumes frais, fruits secs non grillés, fromage et produits laitiers, riz, lentilles et autres graines non cuites ou transformées…), cela va compliquer encore un peu la logistique. Ajoutons là-dessus que l’eau étant non seulement rare mais en plus souvent salée ou riche en métaux et minéraux potentiellement nocifs, il n’est pas possible de se ravitailler n’importe où et nous devrons régulièrement transporter 5 à 6 litres chacun. Bien entendu, en cas de problème il n’y aura pas de réseau et nous devrons nous débrouiller par nous même. Nous n’aurons pas non plus de pesos chiliens pour les quatre jours de ce côté de la frontière et de toute façon il n’y aura nulle part où les dépenser. Tout bien considéré, est-ce qu’on ne passerait pas plutôt par la route principale, avec ses villages tous les jours, leurs comedors où déjeuner des sopas de mani (soupe à la cacahuète), leurs marchés où se ravitailler en fruits et légumes frais et leurs hospedajes pas chers où passer la nuit au chaud ? Mais ce qui nous anime, ce sont justement ces routes loin de la civilisation, ces paysages encore relativement vierges et sauvages et la difficulté qui nous fait grandir et apprécier la simplicité de la vie dans le confort de la civilisation. Pédaler sans difficulté, ce n’est pas un voyage mais des vacances. Nous prendrons des vacances plus tard. Pour adoucir un peu l’expérience, l’intense activité volcanique de la région est à l’origine de nombreuses sources d’eau chaudes, et comme nous serons pratiquement les seuls humains à quelques dizaines de kilomètres à la ronde, cela signifie que nous aurons notre jacuzzi naturel, privé, gratuit et avec vues spectaculaires presque tous les soirs. Ça, le silence et la solitude de ces paysages lunaires valent bien la peine de dormir en doudoune avec 3 paires de chaussettes et de manger des pâtes au beurre de cacahuètes tous les soirs.

Le passage de frontière est tout à fait épique : en haut d’un col à 5000m, entouré des volcans Sajama (6542m), Parinacota (6348m) et Guallatiri (« seulement » 6060m, mais de son sommet émanent des fumerolles qui le rendent au moins aussi impressionnant que ses voisins). Ici au milieu de nulle part, un poste frontière tout ce qu’il y a de plus moderne abrite les agents des douanes boliviennes et chiliennes. Il faut dans un premier temps se connecter à la wifi pour remplir un formulaire accessible téléchargeable par un QR code et faire passer tous nos bagages dans un scanner à rayons X côté bolivien. Puis remettre tous nos bagages sur le vélo, rouler une centaine de mètres et recommencer la même procédure côté chilien. Dans ce désert d’une autre planète, ces procédures et infrastructures semblent totalement surréelles. On pourrait se croire dans un film de science fiction. Il y a même des toilettes propres avec des chasses d’eau au lieu du seau habituel… Le fonctionnaire bolivien qui nous aide à faire les démarches nous demande notre nationalité. Ses yeux s’illuminent lorsque nous lui annonçons que nous sommes français : son plus grand rêve est de voir un jour la tour Eiffel. Son homologue chilien, qui fait exactement le même travail au même endroit mais pour un gouvernement différent est très sympathique mais beaucoup moins impressionné : il a voyagé à Monaco et sur la côte d’azur l’été dernier.

Le genre de bivouac qu’il est dur de quitter.

De l’autre côté, on dirait que la fin du monde est déjà arrivée. On se croirait dans un mélange entre le désert des tartares et Mad Max. Il ne reste que des épaves de voitures et des villages d’adobe qui retournent à la terre, dans lesquels on capte la wifi installée par le gouvernement chilien mais où l’on ne croise pas une âme. En 4 jours de ce côté, nous aurons croisé 5 humains.

La première rencontre a lieu quelques kilomètres seulement après la frontière. Nous dépassons deux hommes poussant un vieux vélo pour deux sur une piste de sable au milieu de nulle part. Lorsqu’ils nous saluent, leurs visages se tordent dans une grimace édentée, des morceaux de feuilles de coca mâchouillées collées au lèvres. Vu l’odeur qu’ils dégagent, le sac posé sur leur porte bagage cache très probablement une bouteille de Pisco bien entamée. Entre leur accent chilien que nous ne connaissons pas encore, leurs dents manquantes et leur état d’ébriété bien avancé, la communication n’est pas des plus simples. Nous ne saurons donc jamais ce qu’ils faisaient en plein désert ni où ils allaient avec leur vélo et leur bouteille de Pisco.

La deuxième rencontre a lieu le deuxième jour, à proximité du salar de Surire. Nous croisons un couple de Putre, village à 4 heures de route d’ici venu passer le weekend au calme dans leur cabane en pierre. Ils nous annoncent que les cyclistes dont nous suivons les traces dans le sable ont passé la nuit avec eux et sont quelques heures seulement devant nous (on ne les rattrapera jamais).

À peine une heure plus tard a lieu notre troisième et dernière rencontre sous la forme d’un gendarme et son chien qui jouent à la balle. Il est en garnison à l’embranchement d’une petite piste qui arrive de Bolivie et ne dispose pas de poste frontière. Le Chili étant un grand pays avec plusieurs milliers de kilomètres de frontières à travers les Andes, parfois dans des régions très reculées comme celle-ci, il existe de nombreux postes de gendarmes isolés qui semblent dispersés au milieu de nulle part.

Cette absence d’humains ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas de vie. Il y a toujours une vigogne quelque part autour de nous, il suffit de la chercher du regard pour la trouver. Sans parler des flamants roses qui peuplent chaque lagune. Et nous avons même eu la chance de rencontrer un culpeo, grand renard des Andes, curieux et timide à la fois, qui marchait le long de la route et a fait un détour pour nous contourner, s’arrêtant tous les quelques mètres pour nous observer entre deux buissons.

La région est magnifique, les paysages variés et la progression plus facile que nous imaginions. Ce qui nous laisse le temps de flâner. Ça tombe bien, nous sommes sur la route des missions jésuites. Ces petites églises d’adobe, blanchies à la chaux et décorées très simplement furent bâties entre la fin du 17e et le 18e siècle et formaient une route allant d’Arica, sur la côte Pacifique (aujourd’hui au nord du Chili) à Potosi, ville minière des montagnes boliviennes, dans le but de convertir les populations aymara au christianisme. Dans la région reculée où nous nous trouvons, les villages abritant ces églises sont pour beaucoup inhabités depuis longtemps déjà et ont des airs de caravansérails au milieu du désert. Ces missions offrent des refuges pour faire une pause à l’abri du vent et du soleil, qui, à plus de 4000m d’altitude et sous ces latitudes proches de l’équateur, tape fort malgré les températures assez fraiches. Mais mieux vaut ne pas trop y trainer la nuit : les villages abandonnés le long de la frontière servent de point de regroupement pour les contrebandiers et les nombreuses bouteilles vides qui jonchent le sol de certains bâtiments racontent des histoires que nous n’avons pas forcément envie de vivre. Nous sommes venus dans le désert pour chercher la tranquillité et la solitude. Nous misons donc plutôt sur les sources chaudes pour camper. Quoi de mieux qu’un bon bain dans une eau bien chaude et un feu de camp pour pouvoir rester dehors à admirer le ciel nocturne du désert d’Atacama, un des plus purs du monde ? Les températures nocturnes sont plutôt fraiches : quand je regarde le thermomètre à l’extérieur de la tente à 6h du matin, alors que le soleil est déjà levé, il fait encore -10 degrés Celsius. Mais le climat très sec rend ce froid tout à fait supportable, et en moins de deux heures la température augmente très rapidement pour atteindre les 25-30 en plein soleil (également tout à fait confortables grâce au climat très sec) qui resteront stables jusqu’à ce que le vent froid se lève en milieu de journée. On commence à préparer le petit déjeuner en doudoune, gants et bonnets et on le termine en chemise… Nous sommes à la meilleure période de l’année pour explorer ces régions : c’est la fin de la saison sèche, les températures sont plus douces mais il ne pleut pas encore. Deux moins plus tôt au Pérou et alors que nous étions à des altitudes comparables, le froid était beaucoup plus intense et difficile à supporter, avec des températures descendant jusqu’à -15 degrés et un air plus humide. Cette fraicheur nocturne rend tout plus beau le matin lorsque nous campons à proximité de sources chaudes : l’eau à 60 degrés s’évapore et forme des colonnes de vapeur qui jouent avec la lumière du soleil levant.

Après quatre jours de solitude, nous retrouvons la route principale et la frontière bolivienne. Ce côté-ci est un peu plus peuplé et nous n’aurons besoin que de deux jours de nourriture jusqu’au prochain village. Alors que nous chargeons les provisions sur nos vélos, trois hommes s’approchent. Les mains dans le dos, ils nous observent avec un mélange de curiosité et de timidité. L’un d’entre eux prend son courage à deux mains et nous aborde. Après les habituelles questions (d’où nous venons, comment nous dormons, quelle distance nous couvrons par jour etc), la question qui intrigue tout le monde depuis l’Equateur arrive : pourquoi faisons nous ça ? Ces messieurs ont bien une petite idée : nous sommes des journalistes payés pour raconter le monde pour des médias de notre pays. Si seulement c’était vrai…

La partie chilienne de notre itinéraire sur cette section suit principalement la ruta de las vicuñas, publiée sur bikepacking.com.

L’île du soleil et du silence

Après avoir passé 3 mois au Pérou, le moment était venu de traverser la frontière et d’entrer dans le pays suivant : la Bolivie. Nous avions entendu tout et son contraire sur ce pays, il était temps de nous faire notre propre avis. Voici la première partie de ce récit.

La vie aquatique

Si la route qui longe le lac Titicaca côté péruvien n’était pas très agréable, à peine la frontière bolivienne passée l’ambiance change du tout au tout. Mis à part quelques colectivos qui roulent étonnamment prudemment vers Copacabana, la première ville de ce côté de la frontière, nous avons la route rien que pour nous. On nous parle de cet endroit depuis longtemps et nos attentes sont assez hautes. Malheureusement, bien que le cadre naturel soit magnifique, la ville en elle-même est un peu décevante : c’est une gros pueblo andin tout ce qu’il y a de plus classique, avec son marché sale, ses bâtiments en brique pas terminés, ses câbles électriques qui pendent et ses chiens errants qui fouillent dans les poubelles. Ajoutez là-dessus les boutiques de souvenirs et restaurants à touristes trop chers et pas très bons typiques des stations balnéaires du monde entier et vous aurez une image assez nette de ce qu’est Copacabana.

Cette ville attire autant de touristes surtout parce qu’elle est la porte d’entrée d’Isla del Sol, l’île du Soleil, à laquelle on accède en une heure de bateau. Isla del Sol est le coeur de la mythologie andine. C’est là que le dieu Viracocha serait né et aurait créé les hommes. C’est aussi de là que Manco Capac, le premier Inca, serait parti pour fonder Cusco qui deviendrait plus tard la capitale d’un immense empire qui à son apogée s’étendait sur 4000 kilomètres, du sud de la Colombie au centre du Chili, à une époque où le moyen de transport le plus rapide à travers les Andes était la course à pied. Cette île chargée d’histoire et de légendes fut une destination de pèlerinage très importante en Amérique du Sud avant l’arrivée des espagnols et est aujourd’hui un véritable aimant à backpackers et touristes new age .

Isla del Sol

Même si nous n’avons pas tellement d’intérêt pour les sites archéologiques, nous avions envie de découvrir ce qui rendait cette île si spéciale. Je suspectais que ce ne soit qu’une simple agglomération de villages un peu dans leur jus mais avec des hébergements et restaurants bien trop chers. Le genre d’endroits que nous traversons tous les jours ou presque en vélo et qui nous semblent totalement banals, mais que les backpackers qui voyagent en bus de ville en ville recherchent pour leur authenticité fantasmée. J’avais tort : Isla del Sol est réellement un endroit à part, principalement parce qu’on y trouve quelque chose de rare et précieux dans les endroits peuplés d’Amérique latine : le silence. Aucun véhicule motorisé ne circule sur l’île, on ne s’y déplace qu’à pieds, et si cette destination est très touristique, à aucun moment nous ne nous sommes sentis étouffés par la masse de visiteurs. Au contraire, nous avons pu profiter pleinement du silence et de la douceur du climat lacustre malgré les 3800m d’altitude. De notre cabane au bord de l’eau nous étions bercés par le bruit du ressac, caressés par le vent doux chargé d’humidité et chaque soir nous profitions de la vue sur les neiges de la Cordillera Real réfléchissant la lumière du soleil couchant de l’autre côté des flots, qui nous a rappelé l’île de Vancouver et évoqué la Patagonie qui nous attend plus au sud. À un moment où l’océan commençait sérieusement à nous manquer, cette véritable petite mer d’eau douce a permis de calmer un peu notre faim en attendant la côte chilienne.

La Paz

Notre planning commence à être un peu serré et pour gagner un peu de temps (que nous perdrons de toute façon par la suite…) nous décidons de prendre un bus pour La Paz, qui nous dépose un dimanche après-midi à un arrêt couvert de crottes de chiens et d’odeurs nauséabondes. La Paz n’est certainement pas une ville agréable : ça pue la merde, la pisse et les pots d’échappement et circuler dans le chaos de ses rues, que l’on soit à pied ou en véhicule est particulièrement déplaisant. À cela s’ajoute l’altitude (autour de 4000m) et le manque d’oxygène pour un pot pourri difficilement vivable.

D’un point de vue touristique, je dirais que La Paz a deux principaux intérêts : sa localisation, avec à la fois des sommets à plus de 6000m, l’Altiplano et l’Amazonie à quelques heures de bus, qui en fait un bon camp de base pour les backpackers. L’autre facteur qui rend la ville attractive pour les voyageurs à petit budget comme nous, c’est malheureusement la crise financière qui sévit dans le pays. Depuis quelques mois, l’inflation de la monnaie bolivienne a engendré un taux de change officieux. C’est un peu compliqué à comprendre au début : officiellement, au moment où j’écris ces lignes un euro vaut 7,5 bolivianos. Mais selon le montant, l’état du billet et l’endroit où on le change, sa valeur peut monter jusqu’à 12 bolivianos. Il en est de même pour la valeur des dollars, soles péruviens, pesos chiliens et reals brésiliens. Par conséquent, notre pouvoir d’achat explose et des petits luxes qui en temps normal seraient inaccessibles deviennent tout à fait abordables, à condition d’en profiter avec modération. C’est là tout le problème : nous tombons dans le piège de la consommation, et dans ce pays qui devait être de loin le moins cher du voyage, notre budget quotidien explose. À La Paz et Sucre, les touristes se refilent les adresses de restaurants dits « gastronomiques » (qui bien souvent n’ont de gastronomique que la taille des portions…) à une dizaine d’euros. Une chambre d’hôtel, un verre de vin pour accompagner le menu, un petit café de spécialité et une tarte au copoaçu en dessert… Et on se retrouve à avoir dépenser 50 euros en une seule et même journée, largement au dessus de notre budget.

Heureusement, dans un monde où tout à un prix, nous avons aussi des choses à vendre qui ont de la valeur. Comme par exemple les cheveux d’Elisa. Les femmes andines ayant souvent de très longues nattes et de très maigres économies, pratiquement tous les salons de coiffure du centre de La Paz proposent d’acheter les cheveux de leurs clientes pour en faire des perruques. C’est un commerce tout à fait officiel et légal, et au vu des prix affichés sur les devantures des boutiques, Elisa espère surtout s’en tirer avec une coupe gratuite. Mais dans un pays où tous les cheveux sont identiques, noirs, raides et fins, sa belle tignasse châtains légèrement ondulés est rare et recherchée. Alors lorsqu’on lui en propose 100 dollars, elle n’essaie même pas de négocier.

Autre piège à touriste dans lequel nous tombons allègrement : les combats de cholitas. Ces combats sont inspirés de la lucha libre mexicaine, dont nous avions assisté à plusieurs shows à Mexico. Les participants portent des costumes colorés… Et c’est à peu près le seul point commun. Au Mexique ces spectacles sont très professionnels : aériens, spectaculaires et acrobatiques bien plus que violents, et attirent des milliers de spectateurs dans des arènes bondées. À La Paz, même avec toute la bonne volonté du monde on a du mal à ne pas se sentir mal à l’aise : il n’y a que des touristes dans le public et ont dirait plus un spectacle de rue amateur et mal ficelé qu’autre chose. Les lutteurs et lutteuses passent plus de temps à s’insulter entre eux, insulter l’arbitre et parfois les spectateurs, se faire des coups bas et haranguer le public qu’à réaliser des acrobaties. Nous n’avons pas tenu jusqu’à la fin…

Nous avons passés de bons moments à La Paz où nous avons retrouvé des amis cyclistes, mais je ne peux rester une minute de plus dans ce chaos urbain. Il est plus que temps de reprendre la route et de retrouver la vraie vie, loin de la ville et de la société de consommation.